En Afrique du Sud, les autorités taïwanaises sont priées de trouver un nouveau lieu pour leur bureau de liaison, jusqu’à présent installé à Pretoria, capitale administrative du pays. D’ici à la fin du mois d’octobre, ce bureau prendra le nom de « bureau commercial », selon les responsables sud-africains, et devra être relocalisé à Johannesburg, pôle économique du pays. Une décision sur laquelle plane l’ombre de la Chine.
Selon la presse taïwanaise, Taipei soupçonne la Chine d’avoir fait pression sur l’Afrique du Sud, son allié des Brics, afin d’obtenir cette décision.
Le ministère des Affaires étrangères sud-africain affirme que ce changement est une « pratique diplomatique standard ». La nation arc-en-ciel reconnait, depuis 1998, la République populaire de Chine et a coupé ses liens diplomatiques avec Taïwan. Le déménagement de ce bureau de liaison de Pretoria, siège des ambassades, « reflètera vraiment la nature non-politique et non-diplomatique des relations entre l’Afrique du Sud et Taïwan » précisent les autorités dans un communiqué, détaillant que la demande a été émise il y a six mois.
Pékin, qui considère que l’île fait partie de son territoire, tente de l’isoler au niveau international. Une stratégie réussie sur le continent africain, puisque les relations avec Taïwan sont désormais quasi inexistantes. Seul le petit royaume austral d’Eswatini continue, avec le Somaliland, à reconnaître officiellement Taipei. Un déménagement similaire avait eu lieu au Nigeria, en 2018, lorsque Taïwan a dû déplacer ses bureaux de la capitale, Abuja, pour se réinstaller à Lagos.