Un rapport sur le trafic du bois illégal en RDC publié le 14 octobre 2024 par l’ONG pour la défense de l’environnement Environmental Investigation Agency (EIA) apporte de nouvelles preuves contre les plus grands exploitants forestiers industriels du pays. Deux sociétés chinoises y sont particulièrement visées.
Le code forestier de la RDC est conçu pour éliminer progressivement les exportations de grumes, ces troncs d’arbre encore recouverts d’écorces. Il favorise ainsi le bois transformé.
Malgré cela, les auteurs de ce rapport montrent que sur la période 2022-2023, près des deux tiers de la production industrielle de bois n’a pas respecté cet objectif et l’a été sous forme de grume, à destination notamment de l’Europe et de la Chine.
Le rapport de l’ONG vise en particulier deux sociétés chinoises. Elles sont accusées de coupe de bois illégale, de falsifications de documents et de dépassements des quotas d’exportation de grumes. Tout cela sur fond de corruption.
La société chinoise Wan Peng nie en bloc
Selon un des membres de l’ONG qui a enquêté sur place en RDC, les membres de ces société chinoises lui ont confié qu’ils n’ont eu aucune difficulté à obtenir tout ce qu’ils voulaient dans le pays, car tout s’achète sur place.
Interrogé par RFI sur le fondement de ces accusations, la société chinoise Wan Peng nie en bloc. Elle affirme avoir construit la plus grande scierie de RDC et n’avoir jamais dépassé le quota d’exportation de grume. Elle nie également avoir entrepris des actions de corruption.
« Une autre raison pour laquelle les trafics de bois illégaux d’Afrique continuent, c’est que les sociétés nommées dans le rapport ont ignoré les règles pour pouvoir exporter autant de grumes que possible. »